Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre,

       L’épidémie de coronavirus et la crise sanitaire qui l’accompagne révèlent le dévouement exceptionnel du personnel soignant.

       Aux côtés de ces héros en blouses blanches, agissent d’autres héros, dont le sacrifice est gardé dans l’ombre.

       Je veux parler des aumôniers catholiques qui se relaient au chevet des malades, et parfois des mourants, pour leur offrir les secours spirituels.

       Pour un catholique, quitter ce monde sans être réconcilié avec Dieu et sans l'Onction des malades et l'Eucharistie est une tragédie pire que la mort elle-même. Le labeur de ces prêtres, seuls à même de pouvoir absoudre les péchés et de donner le sacrement des malades, est aussi indispensable que l’action des médecins.

       Refuser la présence d’aumôniers alors que l’on accepte parfois les équipes de télévision dans les hôpitaux ne permettra aucunement d’enrayer la crise sanitaire. Au contraire, beaucoup de malades, craignant de mourir abandonnés à l’hôpital, préfèreront sans doute rester chez eux, se privant ainsi de soins essentiels.

       Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, je vous demande de tout faire pour que les aumôniers puissent exercer librement leur apostolat dans les milieux hospitaliers et en maison de retraite.

       Etant donné l’urgence de la situation, de permettre aussi à tous les prêtres qui le souhaitent de pouvoir se rendre au chevet des mourants du Covid-19. Une mort qui pourra, hélas, parfois être inévitable. Mais contraindre un homme à mourir seul, sans avoir eu la possibilité de mettre son âme en paix, est une aberration. Ce que les condamnés à mort de droit commun n’ont pas eu à subir jadis, ne permettez pas qu’on l’inflige à nos malades aujourd’hui !

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