Ma mise en garde à M. Olivier Dussopt,
ministre du Travail
« Congé avortement : non au scandale ! »
Monsieur le Ministre,
C’est avec indignation que j’ai pris connaissance de la tribune réclamant un « congé IVG », publiée par le magazine Le Point le 29 avril dernier.
Les signataires de celle-ci exigent que leurs filles puissent « avorter sans honte et sans perte de salaire. » En réalité, ce qu’ils souhaitent c’est banaliser encore davantage l’avortement dans notre pays, alors que cette pratique fait plus de 220 000 petites victimes chaque année. Ce congé « légitimerait et affirmerait ce droit fondamental (à l’avortement) », écrivent-ils.
Vous savez que quand Simone Veil a fait voter la loi qui porte son nom, elle a reconnu que l’avortement était et resterait toujours un « drame. » Cinquante ans plus tard, la suppression d’un bébé est devenue l’occasion de revendiquer quelques jours de vacances ! Ce n’est pas seulement le scandale de cette proposition qui est dramatique, ce sont aussi ses conséquences.
La conscience n’étant jamais tout à fait éteinte, la plupart des femmes qui ont recours à un avortement ne tirent aucune fierté de l’acte qu’elles ont commis. Elles préfèrent donc le taire, ou tout au moins éviter d’en parler au-delà de leur cercle intime, ce qui, après tout, est légitime pour une affaire privée. Les signataires de l’appel pour un « congé IVG » l’ont bien compris.
Si la discrétion qui entoure généralement l’avortement cesse, cet acte sera davantage encore accepté et même, par mimétisme, probablement davantage pratiqué. Cette dérive est insupportable. Non, supprimer son bébé ne peut-être l’occasion de revendiquer de nouveaux doits !
Monsieur le Ministre, je vous préviens que si, par malheur, vous repreniez à votre compte cette proposition, vous rencontrerez une vive opposition dans notre pays !
Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l’assurance de ma haute et vigilante considération,
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